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๐‹๐ž๐ฌ ๐๐ž๐ญ๐ข๐ฌ ๐ฌ๐จ๐ง๐ญ ๐’๐ฎ๐ง๐ž ๐ฌ๐จ๐œ๐ขรฉ๐ญรฉ ๐๐ž๐ฌ ๐’๐ž๐ข๐ ๐ง๐ž๐ฎ๐ซ๐ฌ

Les Betis sont un groupe ethnique descendant des bantous : Nanga serait leur ancรชtre dโ€™origine bantou. Il aurait eu des descendants :
โœ… Kolo Beti
โœ… Eton Beti,
โœ… Mvele Beti,
โœ… Mvan Beti,
โœ… Meka Beti Bulu, la seule fille,
โœ… Ntรฉmรฉ, le dernier-nรฉ.
โœ๐ŸฝLes principaux groupes ethniques Bรฉtis sont les Etons (Lรฉkiรฉ),
les Ewondos (Mfoundi), les Bulus (Ebolowa, Sangmรฉlima), les Mvรฉlรฉs (Sanaga), les Bene (Nyong) โ€ฆ
๐™‡๐™š ๐™ฃ๐™ค๐™ข ๐˜ฝ๐™š๐™ฉ๐™ž ๐™™รฉ๐™ง๐™ž๐™ซ๐™š๐™ง๐™–๐™ž๐™ฉ ๐™™๐™š ๐™ฃ๐™ฉ๐™ž ๐™™๐™ค๐™ฃ๐™ฉ ๐™ž๐™ก ๐™˜๐™ค๐™ฃ๐™จ๐™ฉ๐™ž๐™ฉ๐™ช๐™š
๐™ก๐™š ๐™ฅ๐™ก๐™ช๐™ง๐™ž๐™š๐™ก, ๐™ฃ๐™ฉ๐™ž ๐™จ๐™ž๐™œ๐™ฃ๐™ž๐™›๐™ž๐™–๐™ฃ๐™ฉ ๐™จ๐™š๐™ž๐™œ๐™ฃ๐™š๐™ช๐™ง. ๐™‡๐™š๐™จ ๐˜ฝ๐™š๐™ฉ๐™žs ๐™จ๐™ค๐™ฃ๐™ฉ ๐™™๐™ค๐™ฃ๐™˜ ๐™ช๐™ฃ๐™š ๐™จ๐™ค๐™˜๐™žรฉ๐™ฉรฉ ๐™™๐™š ๐™จ๐™š๐™ž๐™œ๐™ฃ๐™š๐™ช๐™ง๐™จ.
๐Ÿ“—๐Ÿค“La lรฉgende veut que les Bรฉtis, pour รฉchapper aux chevaliers fulbรฉ venus du Nord Cameroun, durent traverser le fleuve Sanaga qui se dressait devant eux au niveau de lโ€™actuel village Natchigal. Une lรฉgende mythique indique ainsi que cโ€™est sur le dos dโ€™un immense serpent que les Bรฉtis ont traversรฉ le fleuve Sanaga pour se rรฉfugier de lโ€™autre cรดtรฉ de la rive. C’est un aรฏeul Etoudi, le nommรฉ Tourร ssรฉ qui aurait fait des rites et des incantations, puis frappรฉ le fleuve avec sa canne; ce qui fit apparaรฎtre sur son lit, un immense serpent qui a permis par la suite aux milliers des fils Etoudi et de bien dโ€™autres peuples bรฉtis de gagner lโ€™autre rive. Cโ€™est la fameuse histoire du Youm chez les peuples bรฉtis dโ€™Afrique centrale.
๐Ÿง˜๐‚’๐ž๐ฌ๐ญ ๐ฎ๐ง๐ž ๐ฌ๐จ๐œ๐ขรฉ๐ญรฉ ร  ๐œ๐š๐ซ๐š๐œ๐ญรจ๐ซ๐ž รฉ๐ ๐š๐ฅ๐ข๐ญ๐š๐ข๐ซ๐ž.
Ici, tous les hommes sont รฉgaux. Dans le passรฉ, il nโ€™y avait donc pas de chef chez les Betis. Cependant, il existait un chef spirituel, dรฉtenteur dโ€™un pouvoir magique, qui รฉtait le ๐™๐จ๐ฆ๐ฅ๐จ๐š, ๐€๐ฌ๐จ๐ฎ๐ณ๐จ๐š sโ€™il sโ€™agissait dโ€™une femme.
๐Ÿ•ต๏ธ๐Ÿ“— ๐‹๐š ๐ฉ๐ฅ๐š๐œ๐ž ๐๐ฎ ๐ง๐จ๐ฆ.
Le nom dโ€™un individu chez les Beti est trรจs important, il peut รชtre le nom dโ€™une bรชte par rapport ร  ses capacitรฉs, dโ€™un arbre, dโ€™une herbe par rapport ร  ses vertus, dโ€™un รฉvรฉnement ou tout autre chose. Il est composรฉ en premier du patronyme, en second du nom du pรจre (ou de la mรจre dans les foyers polygames), et enfin du nom dโ€™appel, tirรฉ de la nature. Les Beti ont รฉtรฉ de grands guerriers, et en ont gardรฉ un sentiment dรฉveloppรฉ de noblesse. Les Betis sont traditionnellement sรฉdentaires, agriculteurs, forgerons,โ€ฆ
๐Ÿ›–๐Ÿค— ๐‹โ€™๐จ๐ซ๐ ๐š๐ง๐ข๐ฌ๐š๐ญ๐ข๐จ๐ง ๐ฌ๐จ๐œ๐ข๐š๐ฅ๐ž ๐œ๐ก๐ž๐ณ ๐ฅ๐ž๐ฌ ๐รฉ๐ญ๐ข๐ฌ
Chez les Bรฉtis, la prรฉรฉminence est basรฉe sur la filiation, et dรฉterminรฉe par la sรฉnioritรฉ. La prรฉsรฉance est donc reconnue ร  lโ€™aรฎnesse (Ntol). Mais bien que la sรฉnioritรฉ crรฉe lโ€™autoritรฉ dโ€™une maniรจre automatique, cette derniรจre
est limitรฉe, souvent menacรฉe par le principe qui veut que le plus capableยป soit le plus influent. Et souvent aussi, lโ€™autoritรฉ dont bรฉnรฉficie lโ€™aรฎnรฉ paraรฎt soumise ร  un contrรดle efficace. Ainsi, ce nโ€™est que lorsque son รฉquitรฉ et lโ€™efficacitรฉ de son pouvoir dโ€™exรฉcution รฉtaient reconnus que le Nyร moro (lโ€™ainรฉ) devenait chef dans sa zone dโ€™influence.
Au cas oรน le pouvoir nโ€™est pas basรฉ sur la sรฉnioritรฉ, ou alors si lโ€™aรฎnรฉ est incapable de gouverner, dโ€™autres รฉlรฉments peuvent
confรฉrer le statut de leader dans la sociรฉtรฉ Beti ร  tendance รฉgalitaire :
โœ๐Ÿฝ๐‹๐ž ๐ฉ๐ก๐ฒ๐ฌ๐ข๐ช๐ฎ๐ž: pour sโ€™imposer comme Chef, le physique รฉtait nรฉcessaire par le passรฉ, mais celui-ci nโ€™รฉtait toutefois ni obligatoire, ni suffisant;
โœ๐Ÿฝ๐‹๐ž ๐๐จ๐ง ๐๐ž ๐ฅ๐š ๐ฉ๐š๐ซ๐จ๐ฅ๐ž ๐ž๐ญ ๐ฅโ€™รฉ๐ฅ๐จ๐ช๐ฎ๐ž๐ง๐œ๐ž:
sont dโ€™autres qualitรฉs que doit rรฉunir un individu pour prรฉtendre au leadership dans la sociรฉtรฉ Beti. Lโ€™art de gouverner est pour lโ€™essentiel le maniement du langage, car le don oratoire permet sans aucun doute de convaincre son auditoire.
โœ๐Ÿฝ ๐ฅ๐ž ๐œ๐จ๐ฎ๐ซ๐š๐ ๐ž (ayog)
โœ๐Ÿฝ๐ฅ๐š ๐ รฉ๐งรฉ๐ซ๐จ๐ฌ๐ข๐ญรฉ (akร b). La gรฉnรฉrositรฉ du chef de lignage chez les Beti apparaรฎt sans aucun doute la qualitรฉ la plus importante.
Ainsi, le chef est, chez les anciens Beti, celui dont la communautรฉ attendait les plus รฉminents services. En effet, le chef chez les Beti doit se montrer akร b ; mot ร  mot partageur , qualitรฉ souvent associรฉe au mot mgba : sociable, affable. La richesse quโ€™il a acquise, il doit la redistribuer, et dโ€™abord ร  ses descendants ; mais aussi, bien quโ€™il ne soit liรฉ lร  par aucune obligation dรฉfinie, on sโ€™attend ร  ce quโ€™il fasse profiter ses pรจres, ses frรจres, ses voisins, voire lโ€™รฉtranger de passage ร  qui il donnera une large hospitalitรฉ. Il est le premier du pays, celui chez qui on est sรปr de trouver toujours ร  manger, et vont profiter ร  plus forte raison de sa richesse ceux envers qui il a des devoirs prรฉcis : beaux-parents et neveux par exemple.
๐Ÿค—Dans ces circonstances, la sociรฉtรฉ Beti ne peut que valoriser ร  lโ€™extrรชme lโ€™homme capable de rรฉunir en lui toutes ces qualitรฉs et dโ€™influencer suffisamment les innombrables chefs indรฉpendants pour les orienter vers les objectifs communs. Le pouvoir chez les Beti est donc dโ€™abord personnalisรฉ. Le chef dans cette sociรฉtรฉ doit รชtre un mfan mot, vrai homme, un ntomba, homme distinguรฉ, et un nkukuma, homme vraiment riche.
La sociรฉtรฉ Beti, par ce jeu de force plus ou moins antagoniste, variable en intensitรฉ selon les conjonctures, est prรฉservรฉe ร  lโ€™encontre de toute concentration excessive de pouvoir ; cela explique quโ€™elle nโ€™ait pas permis, malgrรฉ son caractรจre de sociรฉtรฉ militaire conquรฉrante, lโ€™apparition dโ€™une fรฉodalitรฉ au moins rudimentaire. Le pouvoir, rigoureusement contrรดlรฉ ne sโ€™est organisรฉ quโ€™au niveau des unitรฉs rรฉduites -village ou groupes de villages parents ou voisins.
Au regard des รฉlรฉments ci-dessus prรฉsentรฉs, on peut dire que le leadership dans le contexte Beti-Fang peut sโ€™accommoder du modรจle paternaliste du pรจre protecteur oรน le pouvoir est au service de ceux sur qui il sโ€™exerce : pouvoir altรฉro-centrรฉ et oรน il y a recherche dโ€™un รฉchange รฉquilibrรฉ.
Les valeurs Bรฉtis
Lโ€™identitรฉ et la culture de lโ€™homme Bรฉti voulaient que :
๐Ÿ’ฐ๐Œรก๐ง ๐›รฉ๐ญ๐ข ๐š๐ง๐ž ๐š๐ค๐š๐›: lโ€™homme bรฉti devait avoir un sens รฉlevรฉ du partage, il devait รชtre large pour รชtre reconnu des siens! Cโ€™est ainsi quโ€™ร  lโ€™รฉpoque par exemple, les gens mangeaient dehors, depuis la cours de leurs cases, ils invitaient cordialement les passants ร  venir partager leur repas. Lโ€™homme รฉtait partout bien accueilli, il recevait partout gรฎte et couvert, รฉtranger ou non. On pouvait trouver par exemple une femme mรชme sans enfants propres ร  elles, qui sโ€™รฉvertuait ร  prรฉparer toujours des grands mets pour les enfants inconnus qui rentraient de lโ€™รฉcole, qui faisait lโ€™effort de puiser de lโ€™eau quโ€™elle plaรงait pour ceux-ci au bord de la routeโ€ฆetc., en gรฉnรฉral, on rencontrait souvent des rรฉgimes de bananes aux bords des routes pour les voyageurs.
๐Ÿค—๐Œรก๐ง ๐›รฉ๐ญ๐ข ๐š๐ง๐ž ๐ข๐๐ณ๐จ๐ซ๐ข ๐ง๐ฒ๐จ๐ฅ il est humble;
๐Ÿ‘Œ๐Ÿผ๐Ÿ‘‚๐Ÿฝ๐Œรก๐ง ๐›รฉ๐ญ๐ข ๐š๐ง๐ž ๐ฆ๐ž๐ฐรณ๐ : il รฉcoute la voix de la sagesse;
๐Ÿค๐Ÿซ‚๐Œรก๐ง ๐›รฉ๐ญ๐ข ๐š๐ง๐ž ๐š๐›๐ขรก๐ฅ๐ข, ๐š๐ฏรบ๐ฆ๐ž๐ง : lโ€™homme bรฉti doit trouver sacrรฉ le moindre liens de sang qui lโ€™unit ร  ses frรจres et soeurs partout dans le monde. Quโ€™il devait tout faire pour garder pur ce lien et se battre pour lโ€™รฉpanouissement de chacun de tous ceux qui, avec lui, portent en eux ce lien. Lโ€™homme Beti, ne devait jamais abandonner ร  lui-mรชme lโ€™un des siens quel que soit la circonstance oรน il se trouve ; joyeuse ou malheureuse. Ce sentiment dโ€™abiรกli et dโ€™avรบmen faisait aussi que lโ€™enfant nโ€™appartenait pas fonciรจrement au gรฉniteur mais ร  tout le monde porteur du lien de sang appelรฉ ร  lโ€™รฉlever et ร  le nourrir. A titre dโ€™exemple, les enfants pouvaient dormir dans nโ€™importe quelle case du village et recevoir le mรชme amour partout.
๐Ÿ˜‡๐Œรก๐ง ๐›รฉ๐ญ๐ข ๐š๐ง๐ž ๐จ๐ฅรบ๐ รบ: lโ€™homme bรฉti devait รชtre un champion dans lโ€™art de tรฉmoigner le respect ร  lโ€™autre. Cela se justifie par le fait que les Beti sโ€™appelle Nti cโ€™est-ร -dire seigneur. lโ€™homme bรฉti est partout reconnaissable pour sa noblesse.
๐Ÿ“ข๐— ๐—ฎ๐—ป ๐—ฏรฉ๐˜๐—ถ ๐—ฎ ๐˜†๐—ฒ๐—บ ๐—ป๐—ธรณ๐—ฏ๐—ผ : lโ€™homme bรฉti doit รชtre partout reconnaissable par son savoir parler et son รฉloquence.
๐Ÿ™๐Œ๐š๐ง ๐รฉ๐ญ๐ข ๐š ๐ฒ๐ž๐ฆ ๐๐ญ๐จ๐ง๐๐จ๐›๐ž, ๐š ๐ฒ๐ž๐ฆ ๐๐ค๐จ๐ฆ๐›๐จ๐ญ : lโ€™homme Beti connaรฎt le Tout Puissant, il connaรฎt le Crรฉateur.
๐Ÿซ‚๐Ÿคฐ๐Œ๐š๐ง ๐รฉ๐ญ๐ข ๐š ๐ฒ๐ž๐ฆ ๐ง๐šโ€™๐š ๐›๐ž๐ฐ๐ฎ ๐›๐š ๐ค๐š๐ญ ๐›๐š๐ซ ๐ณ๐ฎ : lโ€™homme Bรฉti croit รฉgalement ร  la rรฉincarnation.
๐ŸŽŠ๐Ÿ””๐‹’๐ž๐ฌ๐š๐ง๐ข
A-t-il vรฉcu conformรฉment aux valeurscitรฉs plus haut, alors, lors de son deuil, on lui joue lโ€™ ยซ Esani ยป qui est la mรฉmoire des valeurs spirituelles du peuple Beti, le chemin ร  suivre laissรฉ par les ancรชtres pour cรฉlรฉbrer lโ€™exemple, le modรจle dโ€™homme, le mรฉrite, le hรฉros Beti(hรฉros parce quโ€™il fut un exemple pour les autres) qui doit rentrer vers Zamba nom donnรฉ ร  Dieu. Car Zamba inya abรซlรซ (cโ€™est ร  Lui que tout appartient). Qu’est t’il de leur rationalitรฉ รฉconomique ?

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